Benoit Aquin s’imprègne de son quotidien ainsi que de celui des communautés qu’il rencontre. Il tente de faire transparaître ce temps long, étranger à la spectacularisation de l’exotisme ou du « sur le vif ». Le rythme poétique de ses œuvres siège plutôt dans la répétition de motifs, dans les superpositions de surfaces planes et dans les jeux de textures. L’étude de son corpus photographique révèle autant nos faux pas environnementaux, nos méandres technologiques que notre capacité subsistante à communier avec la nature. Connu pour sa capacité à saisir l’intensité et la transformation, les nouvelles œuvres d’Aquin offrent un engagement ritualisé et méditatif envers l’ombre et la lumière. Réalisée lors d’une résidence au Mexique, la série El Sendero (Le sentier) s’inscrit dans la continuité de son projet Aimer la lumière et nous révèle un artiste à la recherche de transcendance à la fois spirituelle et esthétique.
Benoit Aquin : Le sentier
Biographie
Depuis plus de trois décennies, Benoit Aquin s’attache à documenter la transformation de notre monde physique et ses évolutions psychiques croisées. Particulièrement investi dans la destruction environnementale, Aquin a effectué de nombreux voyages et sa série Le “Dust Bowl” chinois a été récompensée par le prestigieux Prix Pictet. Soulignons entre autres ses expositions au Musée canadien de la photographie (1994); au Musée national des beaux-arts du Québec (1996), et au Palais de Tokyo, Paris (2008) ainsi que sa participation au Mois de la Photo à Montréal (1993, 1997, 2003); à la Biennale canadienne (2012, 2017); et aux Rencontres d’Arles en France (1991, 2014).