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26 au 28 novembre 2021

Foire Papier 2021

Du 26 au 28 novembre prochain, c’est sous une formule hybride que se déroulera la 14e édition de la Foire Papier. Le volet physique de la foire aura lieu au Grand Quai du Port de Montréal tandis que le volet virtuel prendra place sur la toute nouvelle plateforme papiermontreal.com.

SHUVINAI ASHOONA

Le travail de Shuvinai se distingue de celui des autres artistes travaillant à Kinngait. Ses dessins imaginent le passé et le présent fondus en un avenir prophétique imagé de créatures hybrides homme-animal, de femmes donnant naissance à des mondes, de paysages mystiques ou d’un autre monde, bien que clairement inspirés par le terrain nordique qu’elle habite. Contrairement aux univers dystopiques, les dessins aux couleurs vives de Shuvinai débordent de vie. Sa communauté y est parfois représentée se heurtant aux créatures qu’elle imagine. Mais elle coexiste plus souvent qu’autrement de manière pacifique avec ces derniers. Contrairement à de nombreuses visions d’avenir faites d’affrontements entre l’homme et la nature ou entre humains et « envahisseurs » d’un autre monde, les univers extraterrestres de Shuvinai existent dans un avenir intergalactique aimable.

 

MARIA HUPFIELD

L’artiste transdisciplinaire Maria Hupfield active ses créations lors de performances en direct. Elle génère des moments partagés qui ouvrent des espaces de possibilités et de nouveaux récits. Dans son travail, ces moments de connexion sont rappelés et matérialisés par des créations de feutre industriel codifiées, recodées, cousues à la main et portées sur le corps. Membre urbaine du peuple Anishinaabe de la Première Nation Wasauksing en Ontario, vivant hors réserve, Hupfield est profondément investie dans l’intersectionalité, les féminismes autochtones, les collaborations, l’artisanat et le textile.

 

MORIDJA KITENGE BANZA

Je crois savoir comment il me voit, est une série d’autoportraits aux crayons de couleur sur carton qui aborde ma relation avec « Papa » Abel. Un homme, de grande taille qui parlait bien français. Qui chaque soir, s’asseyait sur le petit muret derrière la maison, son assiette dans les mains attendant qu’on lui donne nos restes.

Dans la plupart des sociétés africaines contemporaines, les malades mentaux sont peut-être les personnes les plus stigmatisées. Dans certains pays, l’enfermement et l’enchaînement sont les moyens utilisés pour se protéger d’eux et les protéger d’eux-mêmes. Ma proposition est guidée par un retour dans mes souvenirs d’enfance dans lesquels je puise ce qui me reste du lien que j’avais avec un homme mis de côté par la société. De lui, je ne saurais rien vous dire d’autres que les aliments qui composaient sa nourriture hebdomadaire.

Ce travail, est une réflexion sur le rapport à la maladie mentale dans une culture (la mienne) où celle-ci est considérée comme un mauvais sort mais également la conséquence d’un pacte non respecté avec un sorcier ou des occultistes.

 

CHLOË LUM & YANNICK DESRANLEAU

Caractérisé par la théâtralité et la chorégraphie, le travail des artistes visuels multidisciplinaires Chloë Lum et Yannick Desranleau crée fréquemment des rencontres entre performance, danse et sculpture. Dans leurs œuvres récentes, le duo étudie le rôle des objets, la condition matérielle du corps et le potentiel de transformation que les corps et les objets exercent les uns sur les autres. Ils s’inspirent de l’expérience de Chloë Lum en matière de maladies chroniques et des effets de celles-ci sur leur collaboration et puisent dans les tropes narratifs de la littérature, du théâtre et de la télévision.

Chloë Lum & Yannick Desranleau ont pris part à de nombreuses expositions, notamment à la Or Gallery, Vancouver; au Center for Books and Paper Arts, Columbia College, Chicago; au Musée d’art contemporain de Montréal; à la  Kunsthalle Wien; au BALTIC Centre for Contemporary Art; à la Whitechapel Project Space, London; à la University of Texas, Austin; au Confederation Centre Art Gallery, Charlottetown; ainsi qu’au Blackwood Gallery, University of Toronto. Ils on présenté leurs performances à la Fonderie Darling et dans le cadre du festival OFFTA. Lum et Desranleau ont également évolué sur la scène musicale internationale avec leur groupe d’avant-garde rock AIDS Wolf pour lequel ils ont produits des affiches de concert primées sous le pseudonyme Séripop. Leurs oeuvres font partie des collections du Victoria and Albert Museum, du Musée des Beaux-Arts de Montréal, et du Musée d’art contemporain de Montréal.

 

MANUEL MATHIEU

Originaire d’Haïti, Manuel Mathieu est un artiste multidisciplinaire basé à Montréal. Son travail se penche sur nos vies entrelacées, dans lesquelles les frontières entre le passé et le présent ou le personnel et le politique sont souvent floues. Partageant avec nous des souvenirs qui dépeignent des scènes du quotidien, comme par exemple sa convalescence suite à un accident sévère, Mathieu mêle également à ses toiles une interrogation sur l’histoire complexe de sa patrie familiale.

En 2020, le Musée des beaux-arts de Montréal et le Power Plant (Toronto) lui ont consacré des expositions individuelles. Il a de plus participé à des expositions de groupe au Musée d’art contemporain de Montréal, à la Fondation Phi (Montréal), au AGO (Toronto), à la galerie Gagosian (Londres), au Song Museum (Pékin), Au Perez Art Museum (Miami)  ainsi qu’au Kunstmuseum (Stuttgart). La Fondation Longlati (Beijing) et le Museum of Contemporary Art  North Miami présenteront des expositions individuelles de son travail en 2022 et 2023.

 

RAJNI PERERA

Dans son œuvre, l’artiste d’origine sri-lankaise Rajni Perera explore la mythologie diasporique à travers le prisme de la science-fiction. Puisant dans sa propre vaste expérience visuelle de la culture immigrante et dans les préoccupations environnementales nées du colonialisme et des ravages capitalistes de l’extraction des ressources, elle imagine un monde alternatif triomphant.

 

CINDY PHENIX

L’œuvre de Cindy Phenix aborde la relation entre les sphères publiques et privées. Elle explore les différentes normes qui les régissent, la dynamique de leur coexistence, les relations de pouvoir dont elles sont l’arène et les sentiments qui en dérivent. À cet effet, l’artiste crée des scènes complexes dont se dégagent de puissants mouvements narratifs et affectifs.

Phenix puise son inspiration de groupes de participation/discussion qu’elle organise et qu’elle dirige. Ceux-ci visent à une prise de conscience de l’expérience féminine par la réalisation de projets collaboratifs ainsi que la découverte d’expériences communes. Pour commencer, les femmes sont amenées à interagir avec des œuvres d’art, à prendre part à des jeux, à situer leurs corps à l’intérieur d’installations créées par l’artiste. Elles sont ensuite invitées à partager anecdotes et réflexions dans le cadre de discussions dirigées par Phenix. Les performances corporelles et les récits ainsi recueillis deviennent un lieu d’analyse fécond pour l’artiste qui les réinterprète au sein de ses compositions.