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Shuvinai Ashoona, Jean-Benoit Pouliot et Guillaume Adjutor Provost

8 septembre au 16 octobre 2021

Shuvinai Ashoona, Jean-Benoit Pouliot et Guillaume Adjutor Provost

Présentée dans le cadre de la programmation satellite de MOMENTA 2021

Sous le commissariat de Stefanie Hessler, avec la collaboration de Camille Georgeson-Usher, de Maude Johnson et de Himali Singh Soin, la biennale s’allie à des partenaires clés du milieu artistique montréalais afin d’offrir au public des expositions sur le thème Quand la nature ressent. Cette 17e édition de la biennale prend racine dans deux réflexions complémentaires, soit la nature qui ressent et l’être humain qui ressent la nature. La biennale souhaite faire place à des perspectives autres qui nous aideront à laisser émerger une manière plus sensible de cohabiter.

Shuvinai Ashoona

Le travail de Shuvinai Ashoona se distingue de celui des autres artistes travaillant à Kinngait (Nunavut). Bien que clairement inspirés par le territoire nordique qu’elle habite, ses dessins imaginent le passé et le présent fondus en un avenir prophétique imagé de créatures hybrides mi-homme mi-animal, de femmes donnant naissance à des mondes, de paysages mystiques ou d’autres planètes. Contrairement aux univers dystopiques, les dessins aux couleurs vives de Shuvinai débordent de vie. Sa communauté y est parfois représentée se heurtant aux créatures qu’elle imagine, mais elle coexiste plus souvent qu’autrement de manière pacifique avec ces dernières. Contrairement à de nombreuses visions d’avenir faites d’affrontements entre l’homme et la nature ou entre humains et « envahisseurs » d’un autre monde, les univers extraterrestres de Shuvinai existent dans un avenir intergalactique aimable.

 

Jean-Benoit Pouliot

Jean-Benoit Pouliot a créé une nouvelle série d’œuvres photographiques en dialogue avec le thème Quand la nature ressent. Il explique son approche :

« Le tableau au centre de la photo est un alter ego, un outil pour mesurer le monde, pour se mesurer au monde. Le tableau est déformé, le tableau est en mouvement, en transformation. Nous nous transformons et nous transformons ce qui nous entoure. Cette pulsion, ce désir de transformation qui est propre à la nature en général mais plus particulièrement à la nature humaine, nous obsède et nous aveugle à tel point que nous ignorons les signes que la nature nous donne de son épuisement, de ses douleurs. Malgré tout, la nature poursuit son chemin, elle pousse, se déploie, se déplace. Les nuages circulent, les plantes croient, le chat perd ses poils, l’oiseau pond un œuf, la neige fond et les plaques tectoniques s’entrechoquent. »

 

Guillaume Adjutor Provost

Né en Outaouais, Guillaume Adjutor Provost est un artiste interdisciplinaire qui expérimente avec les formes de l’exposition, les collections et le commissariat. Il détient un doctorat en études et pratiques des arts de l’UQAM. Par une attention à la collaboration, ses œuvres abordent ce qui a longtemps existé en périphérie des discours historiques dominants: la conscience de classe, la contre-culture, la psychologie sociale et les expériences de la diversité sexuelle.

Fruits de ses expérimentations récentes, les assemblages sur textile que crée Guillaume Adjutor Provost jouent sur les codes de l’image photographique. Ici, des instantanés d’insectes — mus par les lumières de la ville — sont additionnés d’images imprimées trouvées à l’extérieur. En résulte d’improbables collections d’images qui accusent les relations souvent destructrices que nous entretenons avec le vivant.