MORIDJA KITENGE BANZA @ 1-54 LONDON
16-19 octobre 2025
Somerset House, Londres, R.-U.
MORIDJA KITENGE BANZA @ 1-54 LONDON
16-19 octobre 2025
Somerset House, Londres, R.-U.
MORIDJA KITENGE BANZA @ 1-54 LONDON
16-19 octobre 2025
Somerset House, Londres, R.-U.
À l’occasion de 1-54 London, la Galerie Hugues Charbonneau présente une exposition solo de Moridja Kitenge Banza (né en 1980). Lauréat du 1er prix de la Biennale d’art contemporain africain Dak’Art 2010, Kitenge Banza est un artiste multidisciplinaire d’origine congolaise basé à Montréal. Son travail a récemment été présenté au pavillon canadien de l’Exposition universelle (Osaka, Japon) et au Centre culturel canadien (Paris, France). 1-54 marquera la première exposition au Royaume-Uni de l’artiste.
Tissant des récits contre-coloniaux qui mettent l’accent sur la possibilité de la régénération, Kitenge Banza forge des visions puissantes dans lesquelles l’hybridité et la résilience engendrent de nouvelles subjectivités. Son approche artistique chevauche la fiction et la réalité pour interroger l’histoire et le souvenir. Il aborde la question de l’identité à travers les territoires qu’il habite et traverse. Pour cette édition 2025 de 1-54, la galerie présentera une sélection de tableaux issus de deux séries en cours : les Christ Pantocrators et Metamorphoses. Dans sa pratique riche en recherches, Kitenge organise, rassemble et revisite des fragments de son histoire et de son présent afin de perturber les récits hégémoniques et de produire des lieux où peuvent être exprimés les discours marginalisés. En se réappropriant les codes de la représentation religieuse, culturelle, politique et économique, il met en évidence les contradictions inhérentes à la construction de ses identités.
Dans ses Métamorphoses aux couleurs éclatantes, les figures majestueuses de Kitenge sont marquées par l’héritage de la violence impériale et témoignent de la brutalité de l’exploitation au Congo belge. Des plantes de caoutchouc fleurissent des membres absents de ses personnages, symbolisant le pouvoir de la résistance et affirmant la possibilité du renouveau. En négociant les incarnations du souvenir collectif, Kitenge reproduit les conventions du portrait classique occidental et pare ses modèles de tissus batik, faisant ainsi référence à la circulation continue des biens culturels et à ses propres expériences de migration. Dans ses Christ Pantocrators, Kitenge subvertit l’iconographie religieuse familière pour commenter les diverses conceptions et attributions de la sacralité, le morcellement continu du patrimoine culturel et le legs de l’entreprise missionnaire. En superposant des masques cérémoniels détenus dans des collections européennes sur des reproductions d’icônes byzantines, les figures de Kitenge interviennent dans le canon de l’orthodoxie occidentale avec précision et excellence technique.