fbpx

David Lafrance

Démarche artistique

Désormais installé sur un des versants du Mont Saint-Hilaire, l’atelier de David Lafrance s’étale au-delà des murs, à l’extérieur donc, et en pleine nature. Cette région, ayant jadis inspirée Ozias Leduc et Paul-Émile Borduas, est aujourd’hui le terreau fertile de Lafrance, qui l’observe à proximité et en temps réel. Si par le passé l’artiste peignait des lieux imaginaires, sans point d’ancrage dans le réel, il illustre aujourd’hui dans ses toiles des espaces dont il fait l’expérience sensorielle – tant au niveau visuel, qu’au plan sonore, tactile et olfactif. Ce faisant, les nouvelles œuvres de Lafrance témoignent d’une nature qu’on scrute de près, accroupi dans le jardin pour en contempler le rythme lent. Assis sur son tabouret, l’artiste découvre ce qui lui est immédiat et à portée de main dans un rapport de réciprocité, voir même de symbiose. Il en résulte des vues en plongée ou à hauteur même des spécimens qu’il peint, où les couches picturales se déposent les unes sur les autres, en infinies palimpsestes, dans une réécriture entêtée du territoire au sein d’un même plan. Les trois sculptures, quant à elles, représentent le banc de jardin sur lequel l’artiste s’appuie ou s’agenouille lors de ses séances d’observation. Entre l’admiration du sujet choisi et l’hostilité d’un espace proposé, Lafrance s’intéresse aux bouleversements climatiques, mais surtout à l’impact qu’un petit changement, presqu’imperceptible, peut avoir sur son environnement immédiat. Son approche unique du paysage relève ainsi toute anomalie ou incongruité, dans un effort continu de saisir la moindre altération et les répercussions qui en découlent.

 

Biographie

David Lafrance (n. 1976) est diplômé à la maîtrise en arts visuels à l’Université Concordia à Montréal. Son travail a fait l’objet de nombreuses expositions et biennales au Canada, aux États-Unis et en France. Parmi ses expositions individuelles récentes, soulignons celles à la Maison de la culture Marie-Uguay (2018); à la Galerie Hugues Charbonneau (2014, 2016, 2018 et 2021); au Ceaac (2015), Strasbourg; à l’Œil de Poisson (2014), Québec; et au Musée régional de Rimouski (2012), qui lui a valu le prix de la « meilleure exposition hors Montréal » au Gala des arts visuels de l’AGAC. Il a participé à différentes expositions collectives, notamment à la Galerie d’art Stewart Hall (2021), au Musée d’art contemporain des Laurentides (2018), au Musée des beaux-arts de Montréal (2015); à l’Œil de Poisson (2015); à Art action Actuel, Saint-Jean-sur-Richelieu (2013); et au Centre d’art L’écart, Rouyn-Noranda (2013).

Ses œuvres sont présentes dans plusieurs collections, dont celles du Musée national des beaux-arts du Québec, du Musée d’art contemporain de Montréal, de la Caisse de dépôt et placement du Québec, d’Hydro-Québec, du Mouvement Desjardins ainsi que des villes de Montréal et de Laval.