SAIMAIYU AKESUK
Née en 1988, Saimaiyu Akesuk vit et travaille à Cape Dorset, au Nunavut. Alors qu’elle suivait des cours au Nunavut Teaching Education Program, elle fut encouragée par Ningiukulu Teevee à commencer le dessin. Depuis, toutes deux poursuivent le développement de leur pratique au sein des ateliers Kinngait Studios. Les compositions graphiques de Saimaiyu mettent fréquemment en scène des oiseaux et des ours, et se distinguent par une simplicité audacieuse et dynamique. À la fois comiques et lumineuses, ses œuvres traduisent la sensibilité d’une nouvelle génération d’artistes de Dorset.
JORDAN BENNETT
Jordan Bennett est un artiste L’nu (Mi’kmaq) originaire de Stephenville Crossing, à Terre-Neuve. Son approche, guidée par le territoire de ses ancêtres, se déploie à travers la sculpture, la peinture, les installations immersives et le son pour explorer les liens entre terre, langue, hospitalité et histoires familiales. Jordan a participé à plus de cent expositions au Canada et à l’international. Il a reçu de nombreuses distinctions, dont le Lieutenant Governor of Nova Scotia Masterworks Arts Award en 2020.
DELALI COFIE
Delali Cofie est un photographe ghanéen-nigérian qui vit et travaille actuellement à Toronto. À travers le récit visuel, il s’investit dans la photographie d’art, documentaire et de mode. Son travail personnel met en lumière une beauté subtile tout en explorant les thèmes de la construction identitaire et du devenir. Partageant sa pratique entre sa ville natale d’Accra et Toronto, il trace le fil d’un récit diasporique reliant ces deux lieux. Diplômé de l’Université OCAD, il a reçu de nombreux prix, dont les prix de photographie Barbara Astman et Peter Sramek ainsi que la médaille de l’OCAD U.
LAINA GEETAH
Née en 1998 à Iqaluit, au Nunavut, Laina Geetah appartient à une grande famille comptant plusieurs artistes reconnus. Autodidacte, elle a commencé à dessiner à l’âge de 18 ans et n’a cessé depuis de raffiner son style singulier. Dans son travail, des motifs classiques de l’art inuit, tels que le hibou ou le morse, sont adaptés à un contexte contemporain. Ses compositions, caractérisées par des lignes fines et précises, privilégient des palettes atténuées et jouent avec notre perception du monde naturel.
MAJORIE LABRÈQUE-LEPAGE
Majorie Labrèque-Lepage est une artiste multidisciplinaire et entrepreneure montréalaise. Elle détient un baccalauréat en commerce et design de la mode et poursuit actuellement une maîtrise en Beaux-Arts à l’Université Concordia. Son travail s’inscrit dans une perspective écoféministe et explore les voies d’un futur réinventé en contexte de sixième extinction. Son regard, à la fois critique et empathique, trace la ligne mélancolique du réconfort comme une forme de catharsis. Ses créations — entre peinture, textile et sculpture — évoquent des mises en scène lumineuses, brutes et complexes, où des figures humaines, animales, végétales ou hybrides évoluent dans des décors enchevêtrés et métaphoriques, conjuguant ainsi formes esthétiques et objets usuels.
XÉNIA LUCIE LAFFELY
À travers des œuvres hybrides, la pratique de Xenia Lucie Laffely interroge les notions d’espace domestique, de culture numérique, de vanité, d’échec, de consumérisme et d’amour lesbien. En mêlant techniques artisanales, l’esthétique numérique, et l’autofiction elle place la matière au cœur du processus : textile, métal, bois ou céramique forment alors un langage plastique intuitif. À la fois familiers, sentimentaux et dérangeants, les récits qu’elle tisse oscillent entre oubli et hallucination, rêve et cauchemar. Née en Suisse, Xénia vit et travaille à Montréal où elle termine actuellement une maîtrise à l’université Concordia. Elle détient un baccalauréat et une maîtrise en design textile et parmi ses expositions récentes, on compte des présentations à la Fonderie Darling (Montreal), le Kunstraum Niederösterreich (Vienne), le Nieuwe Instituut (Rotterdam), et la Galerie Last Tango (Zurich).
ARJUN LAL
Arjun Lal est un·e artiste interdisciplinaire basé·e entre Kjipuktuk (Halifax) et Berlin. Par des explorations ludiques, fantastiques et parfois frontales de l’identité, de l’incarnation et des trajectoires culturelles, iel utilise la sculpture, l’installation et la performance pour imaginer de nouvelles manières d’habiter le monde. Lal intègre symboles, couleurs et formes inspirés de son expérience de personne queer issue de la diaspora indienne. Puisant dans des fragments de conversations, de gestes et de rêves, iel crée des environnements immersifs, engageants et stimulants. Diplômé·e de la NSCAD, son travail a été présenté dans des expositions et publications au Canada comme à l’international.
JEAN-BENOIT POULIOT
La démarche de Jean-Benoit Pouliot s’articule autour des enjeux liés à la composition, à la lecture et à la médiatisation de l’image en peinture. Il explore les modalités de réception des œuvres à l’ère numérique en portant une attention particulière à la surface peinte. Abstraits par essence, ses tableaux superposent plans et réseaux où de fines couches de matière accumulée génèrent des espaces immatériels. En repoussant les limites physiques de la peinture, il altère et transgresse images et formes. Autodidacte, Pouliot a exploré la gravure, la lumière et la production musicale collaborative avant de se consacrer pleinement à la peinture. Son travail a été présenté au Québec, en Californie et à New York, et fait partie de collections privées et institutionnelles importantes.
PALAYA QIATSUQ
Né à Cape Dorset, Palaya Qiatsuq a commencé à sculpter vers 1977, initié par son père Lutka Qiatsuk, lui-même sculpteur et graveur renommé. Il a depuis développé un style distinctif qui révèle sa maîtrise de l’équilibre dans des compositions multimédias. Ses œuvres représentent souvent des animaux, des créatures hybrides issues de la mythologie inuite ainsi que des scènes de transformation et de chamanisme. Travaillant principalement le stéatite et l’os, Palaya a exposé ses sculptures au Canada, aux États-Unis, en France et en Allemagne.
PITSIULAQ QIMIRPIQ
Basé à Cape Dorset, Pitsiulaq (Pitseolak) Qimirpik crée à la fois des sculptures et des œuvres sur papier. Formé auprès de son père, le sculpteur renommé Kelly Qimirpik, il s’est affirmé comme un artiste contemporain à part entière. Alliant références à la culture populaire et techniques de sculpture traditionnelles, il incarne une nouvelle génération d’artistes inuits qui repensent les esthétiques du Nord et reconfigurent leur place dans l’histoire. Bien au fait des pratiques des générations précédentes, Qimirpiq continue de représenter des figures familières — bœufs musqués, morses, danseurs — auxquelles il insuffle une présence animée par des références musicales et des arrangements humoristiques. Peignant directement sur ses sculptures et dessinant dans un style dense et éclatant qui lui est propre, Qimirpiq a exposé au Canada avec Galerie COA, Chiguer Contemporary et Feheley Fine Arts.
CAITLIN THOMPSON
Réfléchissant aux processus, aux matériaux et aux histoires, Caitlin Thompson explore les similitudes entre le travail répétitif, quasi mécanique du corps dans la broderie et l’animation. En mettant ces deux pratiques en parallèle, elle s’intéresse aux boucles qui les traversent. Ses séquences se régénèrent et se propulsent d’elles-mêmes, telles des fleurs qui s’épanouissent et se fanent. Dans les longues heures passées à broder et coudre, elle médite sur les cycles de vie inscrits dans ses matériaux. Originaire d’une région rurale de l’Alberta de l’Est, Caitlin a complété un baccalauréat en sculpture en 2007. Après des études à la maîtrise en beaux-arts à l’Université Concordia, elle est retournée en Alberta dans un cycle de départs et de retours. Elle a participé à des résidences au sein de l’Office national du film et à Est-Nord-Est, et a exposé à l’Esker Foundation et au Museo Textil de Oaxaca, entre autres. Tout en poursuivant sa pratique en atelier, Caitlin travaille également comme éducatrice en art et préparatrice en galerie.