MARIA HUPFIELD
L’œuvre My Body Remembers the Story that Lives on the Scales of the Rainbow Trout fait écho à l’aadizookaanag Anishinaabe, une histoire fondatrice expliquant l’origine du nom de la truite arc-en-ciel. La manipulation sensorielle de cette pièce, générant des effets auditifs, traduit les recherches de l’artiste sur la matérialité et la mémoire culturelle, en explorant les transmissions inter-espèces de savoir. Présentée pour la première fois lors du défilé inaugural de la SWAIA Native Fashion Week 2024 à Santa Fe, cette œuvre transcende le simple cadre de l’art pour dialoguer avec les traditions vivantes.
DAVID LAFRANCE
Installé sur les versants du Mont-Saint-Hilaire, l’atelier de David Lafrance s’étend au-delà de ses murs, se fondant dans le paysage environnant. Cette région, autrefois muse d’Ozias Leduc et Paul-Émile Borduas, est aujourd’hui le théâtre des observations minutieuses de Lafrance, qui capte ses permutations en temps réel. Alors qu’il peignait autrefois des paysages imaginaires, ses œuvres actuelles traduisent une immersion sensorielle totale—un ancrage visuel, sonore, tactile et olfactif dans l’espace qu’il habite.
MANUEL MATHIEU
Les intérêts de Manuel Mathieu sont en partie empreints de son éducation en Haïti, tout juste après la chute du régime dictatorial des Duvalier, et de son expérience d’émigration à Montréal à l’âge de 19 ans. Son art explore les thèmes de la violence historique, de l’effacement et de la résilience, tout en interrogeant la physicalité, la nature et l’héritage spirituel.
RAJNI PERERA
Dans son œuvre, l’artiste d’origine sri-lankaise Rajni Perera explore la mythologie diasporique à travers le prisme de la science-fiction. En s’appuyant sur ses expériences personnelles et sur une critique des conséquences environnementales du colonialisme, elle imagine des mondes alternatifs triomphants. Dans ses œuvres récentes, elle défie la séparation traditionnelle entre l’être humain et le monde naturel, proposant une vision de symbiose et de coévolution.
CINDY PHENIX
Cindy Phenix s’est imposée sur la scène internationale grâce à un langage visuel expressif, centré sur la compassion et l’écoféminisme. Diplômée en beaux-arts et en théorie de l’université Northwestern, elle s’inspire de discussions inclusives pour créer des œuvres qui interrogent la dynamique du pouvoir. Ses installations immersives et ses peintures reflètent les tensions sociétales et les crises écologiques, tout en explorant la place du collectif dans ces enjeux.