Je trace mon chemin du bout des doigts
Il disparaît chaque jour
Un peu plus derrière moi
Une plume tombe dans le vide
Vacille sous le poids de mon existence
Dans le tourbillon de mes désirs
Mon âme s’effrite
Comme une mélodie du matin
Une habitude du cœur
Un verre qui ne se remplit jamais
Un trou sans fond
Cerf-volant, lent, lent… long
Cratère vertigineux
Apoptose divine
Je transperce les nuages
Pour un atterrissage forcé
Sur du magma brûlant
Ma peau calcinée se refroidit
Dans le duvet de ton corps
Sueurs sucrées cheminent
Un autre périple en compte-gouttes
Les yeux bandés
Je cours, essoufflé
Dans mon bac de sable blanc
À la recherche de ma patrie
C’est reparti…
Dear mélancolie
Poème de Manuel Mathieu