DÉMARCHE ARTISTIQUE
À travers ses sculptures et ses installations où elle recrée des espaces comme les restaurants chinois, les salons d’opium, les boutiques de curiosités du quartier chinois, les ateliers des premiers artistes canadiens d’origine chinoise ainsi que d’autres sites de rencontres culturelles, Karen Tam nous invite à comprendre l’histoire de la diaspora chinoise par l’expérience de notre corps dans l’espace. Son étude soutenue des archives et des collections l’a amenée à s’interroger sur les histoires qui sont collectées et racontées ainsi qu’à interroger les récits qui ont été construits autour de sa communauté. Elle soulève les questions suivantes : « Comment pouvons-nous nous souvenir, représenter, soutenir et, simultanément, nier l’effacement de nos histoires, de nos espaces et de notre communauté ? S’il existe des traces minimes de l’existence d’un individu ou d’une organisation, quels sont les moyens de les rendre à nouveau visibles ? » À travers ses œuvres, en mettant activement en lumière les aspects négligés de la culture et des communautés sino-canadiennes, l’intention de Karen Tam est de créer des contrepoids aux canons acceptés, aux histoires officielles, aux archives et aux collections publiques.
BIOGRAPHIE
Karen Tam vit et travaille à Montréal, Canada. Elle a obtenu un diplôme de maîtrise en sculpture à la School of the Art Institute of Chicago ainsi qu’un doctorat au Centre for Cultural Studies de la Goldsmiths, University of London. Tam a notamment exposé son travail au Victoria and Alberta Museum (Royaume-Uni), au He Xiangning Art Museum (Chine), à la Biennale de Toronto, au Musée des beaux-arts de Montréal (Canada) au Musée national des beaux-arts du Québec (Canada) et au Musée McCord (Canada). Tam a remporté le Prix Giverny Capital 2021. Elle a été en liste pour le prestigieux Prix Sobey pour les arts en 2010 et en 2016.